Le 5 décembre 2011: Départ pour mon premier voyage
Il y a tout juste 5 ans, j’effectuais mon premier voyage. Mon premier voyage à l’étranger en dehors de mes voyages scolaires. Il y a 5 ans jour pour jour je prenais l’avion pour la première fois. Il y a 5 ans jour pour jour je partais aux Etats-Unis pour y vivre un an. Il y a 5 ans je partais pour vivre une année qui allait changer ma vie sans même l’imaginer. La décision de partir Au cours de ma licence, j’ai regardé plusieurs fois les annonces d’emplois en France, et dans la majorité des cas, l’anglais courant était demandé. Sans l’envie de continuer mes études, et pas vraiment prête à me lancer dans la vie active, j’ai commencé à regarder les programmes qui permettaient d’améliorer son anglais en partant à l’étranger. Après avoir étudier de nombreuses possibilités et vu que le programme au pair permettait de vivre aux Etats-Unis, je me suis de plus en plus renseigner sur celui-ci que je vous avais déjà expliquer dans un précédent article. Le programme fille au pair me permettait de vivre aux Etats-Unis pendant une longue période, de découvrir la culture américaine au quotidien et de pratiquer l’anglais au quotidien. Mon rêve de petite fille de vivre aux Etats-Unis a donc resurgi et c’est pourquoi je n’ai jamais renoncé à cette envie de partir dès qu’elle m’était revenue. Pendant à peu près 9 mois de préparatifs, je me suis totalement investie pour réaliser ce rêve et je suis allée jusqu’au bout de mon envie. Je n’ai jamais douté ou hésité à partir. J’étais totalement prête et décidée. J’avais eu l’opportunité de partir l’année précédente pour une année d’Erasmus, mais je n’étais pas suffisamment prête et motivée. Cette fois ci, c’était la bonne. Le bon moment, la bonne destination. Il fallait que je parte. J’ai donc rempli toutes les formalités, je suis allée à Paris toute seule pour mon rendez à l’ambassade pour le visa. Je n’ai pas eu peur au moment du départ, je ne me faisais pas d’idée toute faite sur ce que j’allais voir, sur comment ma famille allait m’accueillir, sur les possibilités que ça se passe mal… J’ai quitté l’indépendance de ma vie étudiante pour partager ma vie quotidienne avec une famille américaine que je n’avais jamais rencontré à part par écran interposé. Le 5 décembre 2011, à 21 ans, je partais. J’étais pleine d’enthousiasme et complétement surexcitée de vivre dans ce pays et en plus je n’avais aucune idée préconçue sur la ville de Chicago, l’endroit où j’allais réellement vivre. Je n’aurais jamais imaginé une seule seconde tous les voyages que j’aurais pu faire, tous les magnifiques paysages que j’aurais pu admirer, mais surtout toutes les personnes formidables que je pouvais rencontrer. La peur de partir ? Jamais ! Durant mon expérience, différentes amies m’ont dit que j’avais eu beaucoup de courage de partir toute seule, de pouvoir quitter ma famille. J’ai jamais eu peur de quitter ma famille. Déjà, je savais que j’allais les revoir, c’était un voyage temporaire. De plus, étant la plus jeune de la famille, je faisais mes choix comme mes aînés : je partais vivre là ou je voulais vivre, quand j’en avais envie et avec qui je voulais. Mon frère et ma soeur avaient fait leur vie, s’était mis en couple comme ils le souhaitaient et avaient eu leurs enfants. De mon côté, je faisais ce qu’il me plaisait également, un nouveau projet qui s’offrait à moi et que j’allais accomplir seule. Je peux parfois comprendre que lorsqu’on est l’aîné, on a l’impression que sa fratrie a besoin de nous, qu’on doit les guider pour leur avenir. Mais pensez juste que plus tard, ils feront leur propre choix, et que chacun doit se réaliser de la manière qu’il lui semble le mieux. Parfois, quand je pensais à l’idée que j’avais « abandonné ma famille », je me disais juste que j’apprenais aussi à vivre sans eux, à comprendre ce que je voulais dans la vie et à me réaliser. Je n’ai pas trouvé cette année difficile à vivre. Certains partent vivre de grandes aventures : ils partent à sac à dos camper ou dormir dans des auberges de jeunesse dans lesquels ils restent simplement quelques jours avant d’en trouver une nouvelle dans une autre ville. De mon côté, j’avais tout le confort : ma propre chambre, ma propre salle de bain, mon propre dressing, une femme de ménage qui nettoie ma chambre toutes les semaines, une voiture avec sièges chauffants, le restaurant payé de temps en temps, et un salaire qui rentre tous les mois. J’avais beaucoup plus de confort que lors de ma vie étudiante et peut être plus que ce que je n’aurais un jour. Mis à part que j’avais une sacré responsabilité: m’occuper d’un enfant de parents américains, ma vie personnelle était beaucoup plus simplifiée par tous ces à-cotés. De plus la culture américaine reste assez proche de la culture française contrairement à d’autres pays. Nous baignons dans la culture américaine par les films, la musique etc., ce n’était donc pas un gros choc culturel en vivant dans ce pays pour moi. Je n’avais également rien à perdre, je n’avais laissé aucun contrat de travail en partant. Si ça se passait mal, je savais que je n’aurais aucun regret, car j’étais allée au bout de mes envies. Si pour certains ou certaines j’ai eu beaucoup de courage d’accomplir la démarche de partir pour un an si loin, pour tout le confort que j’avais, et le peu que je laissais derrière moi je ne me suis jamais sentie comme étant une aventurière. Néanmoins, même si on a un certains confort de vie on réapprend à vivre dans un tout nouvel environnement : personne ne nous connaît et on ne connaît rien à l’endroit où l’on vit et des personnes avec qui nous allons partager cette expérience. Il faut s’habituer à comprendre et parler une autre langue au quotidien, se bouger pour organiser le maximum de voyages, se faire